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/image%2F0672856%2F20150318%2Fob_45191d_p1060646.JPG "Un drôle d’équipage dans la Vallée Blanche")
Un drôle d’équipage dans la Vallée Blanche
Une bien belle journée le 15 avril dernier pour Sabine qui a fait la Vallée Blanche.
Pour nous faire partager cette belle expérience, Sabine nous emmène avec elle à travers son article et quelques photos.
Un drôle d’équipage dans la Vallée Blanche
Il y a longtemps que j’entends parler de la Vallée Blanche. Peut-être parce que mon père l’a faite bien avant ma naissance. Mais les aléas de la vie ont fait que je pensais que cette aventure resterait à l’état de rêve. Et puis un jour, j’ai connu et pratiqué le tandemski sur les pistes ici ou là. Et puis un autre jour, j’ai appris que la Vallée Blanche, c’était aussi possible !
C’est ainsi que, tôt un matin d’avril, je me suis retrouvée dans la benne qui conduit à l’Aiguille du Midi en compagnie de mes deux guides : Doumé et Lionel mais aussi avec Monique qui a eut la gentillesse de m’accompagner et surtout de jouer les photographes durant toute cette journée.
Sur la terrasse sommitale à 3842 mètres d’altitude, le panorama est magnifique sous les rayons du soleil. Comme à son habitude, le Mont-Blanc immaculé est resplendissant. Le Mont Maudit, le Mont-Blanc du Tacul, puis la Pointe Helbronner et les Grandes Jorasses attirent inévitablement le regard, pour ne citer que les plus connus. C’est fantastique !
J’ai la chance de ne pas souffrir du vertige, ni du MAM et pas plus du froid malgré les moins 7 degrés. C’est donc sans aucune crainte, que la cordée particulière que nous formons, prend la fameuse arrête vertigineuse en forme de zigzag. Nous atteignons rapidement le départ de la Vallée Blanche. Première impression : l’immensité, la blancheur, le contraste du ciel bleu avec le paysage et surtout le silence. La face Sud de l’Aiguille du Midi est écrasante. Chacun s’équipe et nous voilà sur la majestueuse Vallée Blanche. Pendant tout le parcours d’environ 17 kilomètres, mes guides m’expliquent mille et une choses, s’inquiètent si tout va bien, le Tamdem’Flex glisse sur des rythmes différents. Le hors piste est grisant tout comme la haute montagne est envoûtante. Pourtant, je garde à l’esprit que nous sommes dans un milieu hostile où la moindre faute ne pardonne pas.
L’équipage contourne le Gros Rognon afin de suivre le tracée de la Vallée Blanche dite classique. Nous laissons derrière nous l’Aiguille du Moine, l’Aiguille de la Nonne et l’Aiguille de l'Evêque. Mais aussi les Pointes Lachenal, la Voie Gabarrou etc.
Les énormes séracs aux reflets bleus, verts, blancs impressionnent les skieurs qui les longent. Une facette de couleurs qui régalent les yeux. Quelques skieurs peu farouches glissent sur l’un d’entre eux. Des frissons en perspective ! Un petit stress que je vis aussi puisque mon pilote décide de faire de même ! Mais déjà on atteint les bédières qui sont des petits torrents à la surface du glacier.
Nous laissons la « Salle à manger » puisque nous optons pour le refuge du Requin pour déjeuner. La veille, une coulée de neige a coupé la trace. Le parcours pour l’atteindre est éprouvant. L’ambiance est sympathique à l’image de la journée. Une agréable surprise m’attend : un gendarme du PGHM, qui est au Requin, demande à l’hélicoptère de la sécurité civile de faire un petit détour pour me saluer en frôlant le refuge ! Incroyable !
L’après-midi, ce sont les crevasses qui sont omniprésentes. Heureusement, la plupart ne sont pas encore ouvertes, mais attention aux ponts de neige qui peuvent céder ! Des excavations dans le glacier se sont formées. On dirait des petits lacs à l’eau cristalline. Une merveille pour les yeux mais certainement pas à la bonne température pour une baignade ! La nature est maintenant bruyante avec les coulées de pierres, le glacier qui craque ! Une force inimaginable se dégage du lieu. On se sent très petit, humble face à une telle puissance.
Mais déjà, l’équipage glisse sur la Mer de Glace. L’Aiguille Verte et les Drus nous attendent tranquillement. Nous atteignons les escaliers qui montent à la gare du Montenvers. Les deux guides ont tout prévu pour les gravir et je me retrouve en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire dans le train qui nous ramène à Chamonix.
Notre équipage n’est pas passé inaperçu dans la Vallée Blanche. Durant tout ce périple, nous avons été souvent salués, questionnés, encouragés… par les guides, des skieurs. Dans ce milieu de la haute montagne si particulier, l’entraide semble existée tout comme le regard semble avoir changé.
Les mots sont bien dérisoires pour exprimer combien j’ai été heureuse de vivre cette journée, des moments si intenses… J’ai toujours été dans la découverte… Mais une chose est certaine. Le rêve devient parfois réalité… Oui c’était vraiment une très très belle journée !
Sabine Goddet
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A bientôt
William
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